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Si tu parles, Marianne

Éditions Élytis, 2014

Comme une longue lettre d’amour pour que la mémoire de Marianne Cohn, jeune résistante juive assassinée par les nazis, ne s’éteigne jamais, Bruno Doucey s’adresse à elle et revient sur son histoire trop brève.

Née en 1922 en Allemagne, Marianne Cohn, jeune fille juive engagée très tôt au sein de la résistance, sauve de la déportation plusieurs centaines d’enfants en les faisant passer clandestinement en Suisse. Un poème de Marianne, retrouvé dans la poche de l’un d’entre eux, constitue son seul témoignage des atrocités perpétrées par les Allemands, des souffrances endurées pour ne pas trahir.

Je trahirai demain dit-elle, dans cette ode à la liberté


“ Ce que je sais de toi tient dans le creux d’une main. Deux dates. Un poème. De rares photographies. Quelques documents administratifs, simples preuves de ton existence. La conviction que tu n’es pas morte pour rien. 

Souvent, ma main je l’ouvre et la regarde. J’y vois le sable du temps qui passe, presque impossible à retenir, puis cette petite étoile qui s’agrippe aux sillons de ma peau. Toi.

Je souffle légèrement dans ma paume ouverte pour déblayer le sable qui m’empêche de voir les contours de la petite étoile. Mes pensées vagabondent, les idées me glissent entre les doigts, ce que je croyais tenir m’échappe. Mais qu’importe, tu es là.”

FORMAT : 15x11cm
PRIX : 15€
ISBN :  978-2-35639-141-4
112 pages

La compagnie  mademoiselle F de Françoise Sliwka a mis en scène une lecture musicale de ce texte sous le titre « Parler de toi, Marianne »