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Oratorio pour Federico Garcia Lorca

Éditions Bruno Doucey



L’aube qui se profile
Dans un théâtre d’ombres
On le vit cheminer entre les fusils
Entre la lune et le soleil
Dans le barranco de Viznar
Mère sèche tes larmes
La mort n’est pas la mort
Et toi mon beau pays
Gorge pleine des Grenadines
En mon pays du temps des fruits
La colonne des fusillés
Chemine le long du fossé
Des miliciens tournent la tête
Dans les remugles du ravin
Montent les chairs décomposées L’idée de fuir le traverse
De s’envoler comme un oiseau Source des Larmes  Ainadamar
Te dis-tu adieu à toi-même
Quand tu t’infiltres dans la terre
Ô les larmes de ma mère
Au champ meurtri du chant des morts

GRAPHISTE : Dans les villes